L’Artémision, considéré comme l’une des sept merveilles du monde, était une construction d’une splendeur inégalée. C’était le plus grand édifice du monde grec et la première œuvre architecturale de proportions monumentales construite entièrement en marbre. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’une partie de ses fondations. Cependant, il a été possible de dessiner une reconstitution de ce monument majeur à l’aide des fragments retrouvés au cours des fouilles.
Avant l’arrivée des Grecs, le site du temple d’Artémis était un lieu consacré à la déesse-mère anatolienne,Cybèle.C’est sans doute pourquoi, alors qu’aucune raison topographique particulière n’imposait l’emplacement de l’Artémision, ce temple était orienté vers l’Ouest comme les temples d’Artémis à Sardes et à Magnésie. Les fouilles entreprises par les archéologues anglais ont démontré l’existence de trois phases de construction en dessous de l’Artémision archaïque.

Le premier bâtiment était un autel alors que la seconde et la troisième construction comprenait chacune un naïskos. Les plus anciennes des très belles œuvres d’art en or et en ivoire découvertes sous le temple (et aujourd’hui conservées au Musée d’Istanbul) datent du début du 7ème siècle av. J.C. On peut donc dater le premier édifice hellénique, c’est-à-dire l’autel qui correspond à la phase A, d’environ 700 av. J.C. Le naïskos qui précède immédiatement l’Artémision archaïque, c’est-à-dire le bâtiment de culte de la phase C, occupait une zône de 14,63 m sur 28,20 m; il était entouré par un mur de téménos. D’après Wilhelm Alzinger, ce sanctuaire a dû être construit à l’époque du tyran Pythagore, c’est-à-dire au début du 6ème siècle av. J.C.
Pour avoir une idée de l'Artémision, il faut se rendre à Didymes pour voir son jumeau, le temple d’Apollon.
L’Artémision était à l'origine au bord de la mer, il en est éloigné de 5 km aujourd'hui.
Bibliographie:
“Civilisations et Sites Antiques de La Turquie”, Ekrem Akurgal
“Arkeoloji” Cevdet Bayburtluoglu