La maison présumée de la Vierge Marie, au sommet du mont Coressos, à une dizaine de kilomètres d’Ephèse, a été retrouvée grâce à Anne-Catherine Emmerich (1774- 1824), la visionnaire allemande dont les révélations ont été rédigées par Clemens von Brentano et publiées en 1833. Catherine Emmerich,sans être jamais venue auparavant sur les lieux, décrivait avec une exactitude étonnante, cette maison où elle voyait s’écouler les dernières années de la Vierge. Sur cette description se basèrent deux expéditions scientifiques qui découvrirent l’emplacement parfaitement identiques aux indications de Catherine Emmerich.
Jean, dans son Evangile nous raporte que le Christ, avant de mourir lui confia sa mère en prononçant ”Fils! Voici ta mère après moi.” et à partir de cette heure il la prit chez lui..
Les Actes des Apôtres racontent comment après la mort du Christ sévit la persécution à Jérusalem. St. Etienne fut lapidé en 37, St. Jacques décapité en 42. En même temps les Apôtres se divisèrent le monde pour prêcher l’Evangile: à Jean fut attribué l’Asie Mineure et très probablement, à cause de la persécution de Jérusalem il emmena avec lui la Vierge.
A part ces preuves, il y a deux autres indices qui ont fait dire à l’Eglise catholique que Vierge Marie avait vécu dans ces lieux: la présence de la tombe de St. Jean à Ephèse et le 3ème concile œcuménique qui s’est tenu à Ephèse en 431, dans la première église du monde dédiée à la Vierge pour y définir le dogme de la Maternité Divine de Marie.

Or, on sait que d’après la tradition chrétienne de l’époque, on ne donnait le nom d’un saint à une église que s'il avait vecu là.
Enfin on en trouve confirmation dans la tradition orale, fidèlement conservée par les villageois orthodoxes de Kirkindjé, descendants des premiers chrétiens d’Ephèse. Au 14ème siècle, lorsque les turcs musulmans se sont emparés de la région, les chrétiens d’Ephèse se sont retirés dans un village qui, aujourd’hui s’appelle Sirince et jusqu’au 19ème siècle, chaque année, le 15 août, jour de l’Assomption, ils ont organisé une procession solennelle. Ils parcouraient 22 km pieds nus, pour ressentir la douleur de Jésus, et célébraient la messe dans les ruines d’une maison qu’ils appelaient Panaghia Kapoulu (la porte de la Toute Sainte). Pour eux, c’était la maison de la Vierge.
Une chapelle fut construite sur les restes de la maison de la Vierge. Les fondations des murs sont du 1er et du 4ème siècles. Le reste de l’édifice est du 7ème siècle. La dernière restauration fut effectuée en 1951.
Le Pape Paul VI s’y est rendu en 1967 et a avalisé la légende. Une messe est célébrée à la Maison de la Vierge le 15 Août, jour de l’Assomption. Pour les musulmans, Vierge Marie est Meryemana (la Mère Marie), celle qui porta Isa Peygamber, le prophète Jésus.