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APHRODISIAS

Aphrodisias est installée dans la plaine fertile de Dandalaz au milieu des amandiers, des peupliers et des grenadiers. Des montagnes boisées entourent la ville.
Le site fut habité dès le IIIème millénaire av. J.C. mais la cité naît véritablement au VIIème siècle av. J.C. avec l'installation du culte de la belle Aphrodite déesse de l'amour, de la nature et de l'abondance. Tout comme Artémis a fait la richesse d'Ephèse, Aphrodite a fait celle d'Aphrodisias. Grand centre de pèlerinage, capitale de la Carie à l'époque romaine, Aphrodisias devint le centre d'une école de philosophie et surtout d'une grande école de sculpture, bénéficiant de nombreuses carrières de marbre à proximité. Ses artistes développèrent un style original : idéalisation du visage, souci du réalisme dans le modelé du corps et même un certain maniérisme dans les expressions des mains et des drapés compliqués. Les sculpteurs recevaient des commandes de tout le bassin méditerranéen : chapiteaux, reliefs, médaillons... ils étaient si réputés qu'ils apposaient leurs signatures sur leurs oeuvres. La réputation du marbre d'Aphrodisias dura jusqu'à la Renaissance.
Rome accorda l'autonomie à Aphrodisias et l'exonéra d'impôt en 39 av. J.C. Entre 350 et 360, un violent tremblement de terre modifia les nappes d'eaux souterraines ce qui provoqua l'inondation de la cité et la dévasta. Au 4ème siècle, les Byzantins eurent du mal à implanter le cristianisme, ils rebaptisèrent la ville “Stavropolis”, la ville de la Croix. Le temple d’Aphrodite fut transformé en église et la ville devint évêché. Pour effacer le souvenir d’Aphrodite, Constantin n’hésita pas à détruire les plus beaux monuments pour édifier des remparts qui ne résisteront ni aux raids seldjoukides, ni aux turcomans. Dans les années 640-641, sous le règne de l’empereur Héraclius, un violent tremblement de terre la détruisit. Tamerlan la ruinera à nouveau en 1402. Un petit village s’installera sur ses ruines sous le nom de Geyre. Ce village étant rasé par un séisme en 1956, les archéologues pourront commencer les fouilles systématiques.
Le rayonnement culturel d'Aphrodisias était considérable et l'on venait de partout apprendre la philosophie, l'astronomie et la médecine.
Les monuments de la cité dont on voit les ruines aujourd’hui sont les suivants:

Le Sébasteion: Sebaste signifie "Auguste" en grec. Cette construction faisait partie d'un temple corinthien, décoré de reliefs consacré au culte d'Auguste. De part et d'autre de la voie antique courait un portique à deux étages de 80 m de long. Aujourd'hui, il n'en reste que le soubassement et des colonnes qui étaient primitivement surmontées de bustes de marbre qui se trouvent au musée, des reliefs représentaient, entre autres, les peuples conquis par Auguste. Le Théâtre est adossé au flanc de l'acropole, il fut achevé en 27 av. J.C. La cavea est quasiment intacte avec ses gradins de marbre blanc, son premier rang de sièges (la proédrie), avec dossiers, pour les notables de la cité. Le théâtre pouvait accueillir 10.000 spectateurs. Des modifications furent apportées au 2ème siècle, sous Marc Aurèle, pour permettre les combats de gladiateurs : élargissement de la scène jusqu'à la cavea avec construction de tunnels voûtés pour le passage des animaux. La scène, au pavement complet, a gardé son portique de colonnes doriques. Entre chacune d'elles, des panneaux mobiles servaient de décor et dissimulaient les coulisses composées de petites cellules voûtées (vestiaires pour les acteurs) accessibles par cinq portes percées dans le mur de scène. Les Byzantins transformèrent le théâtre en forteresse, ils comblèrent la cavea pour y édifier une énorme tour de défense afin de protéger l'acropole. La colonnade dorique de la scène porte des inscriptions qui nous apprennent que le bâtiment de scène fut dédié à la déesse Aphrodite et construit aux frais du bienfaiteur Zoilos, un esclave affranchi par Octave et qui devint magistrat de la cité. Ce dernier joua un rôle important dans les relations avec Rome puisqu'il en obtint des privilèges (exonération d'impôt). Du théâtre, on a une belle vue de la place, vaste quadrilatère dallé de marbre et bordé d'une belle colonnade. Au centre, le soubassement circulaire de 6 m de diamètre marque l'emplacement d'une fontaine ou d'un temple. Cette place permettait au public de se disperser facilement à la fin du spectacle, elle a dû aussi se substituer à l'agora suite à son inondation après le tremblement de terre de la moitié du 4ème siècle.Au sud de la place du théâtre, on peut encore admirer les belles colonnes corinthiennes en marbre gris-bleu de la basilique civile, édifice à trois nefs avec un très beau dallage de marbre noir et blanc. La basilique s'ouvrait sur la place par une porte dont il reste les superbes piédroits sculptés d'Eros, de lions, de cerfs sur un fond d'acanthes dans le pur style de l'école sculpturale d'Aphrodisias. La clef de voûte de la porte était sans doute décorée d'une belle tête de Méduse.Tout à côté, les thermes du théâtre sont bien conservés, les murs s'élèvent à 10 m de hauteur, on peut encore voir dans le frigidarium une piscine hexagonale et dans le caldarium un petit bassin rectangulaire entouré de baignoires aménagées dans des niches.
De l'acropole, on a une belle vue sur l'agora sud, vaste place (212 m x 69 m) où se tenaient le marché et les réunions populaires. Construite au 1er siècle av. J.C., elle était entourée sur les côtés d'un portique à colonnes ioniques. La colonnade sud, portique de Tibère, abritait des boutiques et des latrines. La place était curieusement creusée sur toute sa surface d'un bassin ovale de 200 m. de long, entouré de gradins où les promeneurs venaient s'asseoir pour assister à des spectacles ou a des compétions sportives. Cet élément inhabituel sur une agora (un gymnase ou une palestre) peut s'expliquer par la présence des thermes d'Hadrien à proximité.La porte monumentale de l'agora, du côté est, fut transformée en Nymphée au 4ème siècle pour recueillir les eaux des inondations provoquées par les crues de la rivière suite à un séisme. Les niches de cette porte étaient décorées de bas-reliefs représentant une gigantomachie.De nombreuses inscriptions latines ont été retrouvées sur l'agora, notamment l'édit de Dioclétien datant de 301 et fixant les prix des chaussures, tissus, poteries, verre, charbon de bois, transports... ce qui prouve que l'inflation existait déjà.
Les Thermes d’Hadrien: Construits sous le règne d'Hadrien (117-138), ce vaste complexe se compose dune grande salle centrale (le calidarium) entourée de quatre autres grandes salles, l'apodyterium le tepidarium, le sudatorium, et le frigidarium. Des lieux d'agrément pour se divertir, bavarder, parler étaient également prévus. Au sous-sol, le système de chauffage par hypocaustes est encore bien visible. Les objets mis à jour lors des fouilles menées par le Français Paul Gaudin sont visibles au musée archéologique d'Istanbul.
L’Odeon: A l'origine, l'odéon était couvert par un toit en bois et comportait beaucoup plus de gradins que les 8 qui subsistent aujourd'hui, les gradins supérieurs ayant été victimes d'un tremblement de terre. La décoration des gradins est particulièrement raffinée : sièges ornés de pattes de lions, accoudoirs en forme de dauphins.A l'ouest de l'Odéon, le palais épiscopal, construit au 4ème ou 5ème siècle, possède des salles à abside et une jolie cour à péristyle dont les colonnes en marbre bleu-gris ont été redressées en 1964. Ce vaste bâtiment était sans doute à l'époque romaine la demeure d'un notable, puis il devint la résidence de l'évêque de Carie, ce qui montre qu'au cours de la période chrétienne, la cité fut un centre religieux et administratif importants.

Le temple d'Aphrodite se trouve au nord de l'Odéon, c'était le sanctuaire principal de la cité. Elevé au 1er siècle av. J.C. sur des sanctuaires plus anciens, il fut entouré d'un témenos (enclos sacré) au 2ème siècle ap. J.C. Sur les 40 colonnes ioniques de son impressionnant périptère, 14 sont encore debout, le temple était du type octostyle (13 colonnes sur la longueur et 8 sur la largeur). Au 5ème siècle, les Byzantins transformèrent le temple en basilique chrétienne, ils détruisirent la cella, ajoutèrent un atrium où coulait une fontaine, un narthex et une abside, ils obtinrent ainsi un plan basilical avec une nef et deux bas-côtés.
Le Stade est l'ouvrage le plus spectaculaire d'Aphrodisias, le plus grand stade de Turquie et le mieux conservé de la méditerranée, il est pratiquement intact car comme le théâtre il était complètement enfoui sous des remblais. Long de 262 m et large de 59 m, il pouvait accueillir près de 30.000 spectateurs (la piste mesure 250 m sur 34 m) sur ses 20 rangées de gradins. Les côtés latéraux, légèrement arqués, dessinent une ellipse qui permettait aux spectateurs de bien voir sans se gêner. Durant la période romaine, le stade a été utilisé pour de nombreuses compétitions d'athlétisme et de festivals. Dans la province d'Asie, Rome organisait des olympiades mais à Aphrodisias on organisait des jeux pythiques comme à Delphes. Les jeux en l'honneur de personnalités locales étaient réservés aux athlètes de la cité. Les compétitions les plus importantes n'étaient pas primées, les vainqueurs y gagnaient les honneurs et l'estime des citoyens. Outre les compétitions sportives, on donnait aussi des représentations : comédies, tragédies, poésie, concerts de flûte et de harpe, spectacles de danse, concours de sculptures en l'honneur d'Aphrodite.Les Romains aménagèrent une arène circulaire dans l'hémicycle oriental pour les combats de gladiateurs.
Le Tetrapylon: Cette superbe porte monumentale constituée de quatre rangées de quatre colonnes (d'où son nom) a été élevée sous le règne d'Hadrien (117-138), elle fermait le téménos du temple d'Aphrodite. Les colonnes frontales torsadées, à chapiteaux corinthiens, marquent le départ d'une voie antique dans l’axe nord-sud.
Le Musée abrite les objets retrouvés sur le site. Il permet d'apprécier la valeur de l'école de sculpture d'Aphrodisias.

 
     
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